Les statistiques du sida sont effarantes. Depuis le début de l’épidémie, 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 35 millions d’entre elles ont succombé à des maladies associées au sida. Le sida est l’une des premières causes de décès à l’échelle mondiale. En fait, c’est la première cause de décès des femmes en âge de procréer dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.
Il y a toutefois un chiffre qui est encore plus effrayant. Dix-neuf millions des 37 millions de personnes qui vivent avec le VIH selon les estimations ignorent leur statut sérologique. Autrement dit, une personne sur deux vivant avec le VIH ne sait pas qu’elle est séropositive – et n’a donc pas accès au traitement et à la prise en charge.
Or, les personnes qui ne connaissent pas leur statut sérologique ou qui n’ont pas accès au traitement et à la prise en charge courent le risque de développer le sida ou de transmettre le virus à d’autres, ce qui a un coût énorme pour eux-mêmes et la société.
Dix-sept millions de personnes dans le monde sont sous traitement anti-VIH, dont 9,2 millions au travers de programmes soutenus par le Fonds mondial. À l’heure actuelle, si elle peut bénéficier d’un traitement essentiel, une personne séropositive au VIH peut avoir la même espérance de vie qu’une personne séronégative.
Ce traitement essentiel repose entre autres sur le recours aux antirétroviraux, des médicaments qui, associés entre eux, peuvent réduire la charge virale dans le corps ou empêcher le virus de toucher des personnes qui y sont particulièrement exposées. Cependant, les antirétroviraux ne permettent pas de guérir du VIH et les personnes sous traitement le sont pour le restant de leurs jours. Les antirétroviraux ont également un autre avantage : le traitement réduit de 97 pour cent les risques qu’une personne séropositive transmette le virus à quelqu’un d’autre.
+ dinfo : http://www.theglobalfund.org/fr/hivaids/